Mettre en lumière le patrimoine architectural de notre communauté de communes

Une dalle funéraire particulière

Vous vous souvenez que nous avions déjà travaillé avec le village de Bramevaque pour sa signalétique urbaine? Il se trouve que parmi les trésors dont regorge ce joli petit village, se trouvent également un château et une petite église qui possède quelques particularités. Dans la revue du Comminges, parue en janvier 1975, un article décrit quelques uns des éléments mémorables de ce petit édifice. L’un d’eux est une dalle funéraire, située à gauche de la porte d’entrée, représentant 2 gisants, malheureusement en train de s’effacer. L’un des 2 personnages représentés est déjà presque entièrement effacé. https://www.tourisme-hautes-pyrenees.com/offre/fiche/chateau-de-bramevaque/PCUMIP065V5001M4

Le texte publié dans la revue en fait une description ayant le mérite de nous permettre de la préserver :

« Longue de 1,90 m et large de 0,60 m, notre «lame» de marbre blanc présente encore des vestiges importants. Outre une épitaphe usée, dont le texte est à l’étude, nous y distinguons les traces de deux gisants disposés chacun sous un double dais gothique ajouré de trilobés.
Seule demeure parfaitement nette une femme, coiffée et vêtue de longs voiles, qui repose les mains gantées croisées sur la poitrine et les pieds divergents débordant d’une console. »

Notre réalisation pour cette dalle funéraire

Grâce au travail de bénévoles du village, qui ont pu reconstituer en partie le tracé de la gravure sur la dalle. Nous avons conjointement pris la décision de ne révéler à ce stade que l’existant. En effet, nous n’avons pas souhaité reproduire des tracés plus vieux, dont nous avions connaissance et qui se sont après observation minutieuse, révélés plutôt approximatifs. Par exemple le dessin d’archive montrait une posture des pieds de la femme symétrique et déposée sur un socle avec 2 lobes retombant. Il s’agirait plutôt d’une posture de pieds asymétriques sur un socle cylindrique. D’autres exemples datant de la même époque peuvent servir d’exemple selon les recherches effectuées par l’équipe de bénévoles.

La dalle avait déjà été protégée de l’effacement pour les intempéries, par un pavé de verre acrylique de grande épaisseur. Nous avons choisi de révéler le tracé dessous par un adhésif à la fois discret mais visible. D’un gris moyen, il se détache délicatement de la dalle de marbre. Nous avons jugé pertinent de ne pas le rendre ultra visible afin qu’il ne prenne pas le pas sur la gravure elle-même.